Vol de nuit

Grand avion, petites attentions !
Grand avion, petites attentions !

Après notre périple, long périple dans l'aéroport nous sommes enfin monté.e.s dans l'avion. Et à notre grande surprise celui-ci était super. En plus d'avoir eu de bonnes places (dû à notre arrivé à l'avance), nous avons eu des coussins et des couvertures à disposition. 

Rapidement, le repas à été servi. C'était très bon ! Au menu, salade Macédoine, poulet avec du riz coco et un morceau de gâteau au chocolat. Le tout accompagné de pain, de beurre et d'un verre de vin. C'était dé-li-cieux !

Après ce petit repas, les lumières se sont éteintes, et nous n'avons été réveillé que par l'annonce du petit déjeuner vers 3h30 heure locale (à 8h30 heure de chez vous).

Là, nous avons eu droit à de la tortilla accompagnée de carottes et de tomates cuites ainsi que du pain, du beurre, de la confiture de fraise et un cake nappé de chocolat. 

L'atterrissage s'est très bien passé, l'équipage a bien été applaudit (avant que l'avion frêne, ça c'est étrange !) Et nous sommes sorti.e.s de l'avion aux alentours de 4h30.

Nous avons passé le poste de frontière, puis, récupéré nos valises et passé la douane avec succès !


Nous étions en Bolivie !

Santa Cruz

Rue de Santa Cruz de la Sierra
Rue de Santa Cruz de la Sierra

Les premiers pas sur le sol bolivien se sont faits à l'Aéroport Viru Viru de Santa Cruz. On y retrouve du Wifi permettant d'appeler nos proches. Il est 4h du matin heure locale mais 9h en Europe, où notre horloge est réglée.
Rapidement, le jour s'est levé aux alentours de 5h du matin. Nous avons décidé de chercher quel était le moyen de se rendre dans le centre-ville et nous avons souscrit à un forfait téléphonique.
Cette démarche nous a pris une bonne heure mais nous nous en sommes sorti.e.s avec des numéros de téléphone locaux pour se joindre et joindre nos proches. Nous sommes sorti.e.s pour la première fois de l'aéroport à 6h du matin.
Grand ciel bleu et chaleur déjà impressionnante pour cette heure-là. Le téléphone nous a indiqué la température : 28°C ! 🤒 Outre la chaleur importante, la Bolivie connaît en cette période une saison des pluies, l'humidité est alors très importante. Il fait chaud et très très humide, le climat est lourd. C'est une météo bien plus désagréable que les pires journées estivales du Sud de la France.
Malgré la chaleur, il a bien fallu continuer vers le centre ville de Santa Cruz.
Nous avons pris le minibus qui nous a amené directement vers le centre ville.
Nous avons décidé de déambuler dans le centre-ville. Nous nous sommes arrêtés sur la Plaza del 24 de Septiembre, la place principale de la ville.
La température a augmenté. En France nous avions trouvé une personne pour nous héberger mais silence radio, elle ne réponds plus... Nous avons décidé de chercher un autre moyen pour dormir en ville. Pour cela, il nous faut Internet. Nous sommes parti.e.s à la recherche d'un lieu avec la Wifi. En centre-ville, de nombreux bars et restaurants proposent la Wifi mais il faut consommer. Nous avons décidé de nous arrêter boire un thé. Ici, il y en a en quantité comparé à Madrid !
Avec la Wifi et le guide de voyage, nous avons cherché un hôtel pas trop cher. Ça a été une expérience assez compliqué car peu d'hôtels bons marchés possèdent de site internet. Étant assuré.e.s de ne pas trouver avec la Wifi, nous avons décidé de faire la tournée des hôtels de Santa Cruz.
Il y a de beaux hôtels à Santa Cruz mais ils sont hors de prix. Les plus petits hôtels que nous avons trouvé sont aussi très chers pour la Bolivie mais Santa Cruz est la capitale économique du pays. C'est la ville la plus chère du pays également ! Nous nous sommes, donc, posé.e.s dans l'hôtel le moins cher que nous avons trouvé. Après de longs moments de recherche nous avons, enfin, pu poser nos sacs.
Nous sommes reparti.e.s à la visite des lieux après avoir pris une douche froide pour nous rafraîchir.
Nous avons passé un peu de temps sur la Plaza del 24 de Septiembre puis sommes allé.e.s vers l'autre parc important du centre-ville. Le guide nous avait prévenu qu'il n'y avait pas beaucoup de points d'intérêts à Santa Cruz. Notre visite confirme ce qui était écrit. Les rues et les bâtisses sont peu intéressantes. Le parque Arenal est très décevant. Ce parc a un seul et unique arbre au bord de l'eau salie par des déchets domestiques. La faune sur place, quelques canards et de nombreux pigeons nourris par des enfants qui se bousculent à l'ombre de ce seul arbre.
Nous avons rebroussé chemin vers la place centrale. À l'aller nous avons croisé un restaurant équipé de la Sainte Wifi. Nous nous sommes arrêté.e.s pour manger. 25 Bolivianos le menu du Midi par personne. Un peu cher pour le pays mais très complet. Nous avons pu manger une soupe chaude, par 33°C au thermomètre, vous nous direz c'est étrange mais elle était très bonne !
Ensuite, on nous a apporté un plat à base de riz, maïs et de viande (porc et poulet). Très bon mais nous ne nous attendions pas à manger autant.
Nous sommes reparti.e.s, un peu lourds à l'hôtel et nous avons acheté au passage des empanadas pour le repas du soir.
Nous sommes rentré.e.s à l'hôtel vers 15h seulement mais déjà épuisé.e.s. Nous avons préparé la suite du voyage entre visite d'une mission jésuite, visites des musées de la ville et visite des alentours.
Après cela, nous nous apercevons de la présence d'un cafard dans notre chambre. Nous avons décidé de trouver une solution pour quitter dès le lendemain cet hôtel en piteux état et cher.
Nous avons contacté la personne censée nous héberger le surlendemain pour avancer d'une journée. Nous n'avions pas son téléphone et nous pouvions la contacter uniquement par Internet. Nous avons tenté de l'avoir mais nous n'avons pas eu de réponse rapidement. C'était une impasse.
Nous avons dormi et quitté l'hôtel le lendemain vers 11h30 en espérant toute la matinée recevoir un message. Rien.
Nous avons quitté l'hôtel et regagné la place principale en tentant de se connecter a la Wifi désespérément. Nous avons pu voir la fin de la messe dans la grande cathédrale mais impossible d'entrer pendant l'Office. Nous sommes allé.e.s de l'autre côté de la cathédrale sur une place ou se trouvait un marché artisanal et un rassemblement politique appelant à s'abstenir pour les élections de la Cour Suprême de Justice du 3 Décembre.
Nous avons attendu l'ouverture du musée de l'indépendance mais malgré l'annonce des horaires «todo los días», il est resté fermé toute la journée.
Nous avons enfin pu avoir la dame qui devait nous héberger et elle a accepté que l'on vienne plus tôt. Nous nous y rendons grâce à ses indications sans savoir où elle habite. Nous avons pris un microbus, sorte de bus qui suit des lignes précises mais dont les arrêts ne sont pas définis. Il faut donc l'intercepter sur son trajet.
Nous sommes monté.e.s dans ce micro bus d'une dizaine de places surchargé d'au moins 25 personnes et en avant direction Terracor 3. Nous ne connaissions pas ce lieu, ni comment nous pouvions nous  y rendre. Une dame dans le bus nous a aidé mais la route fréquentée n'a pas manqué de nous effrayer au fur et à mesure qu'elle se dégrader jusqu'à devenir une piste de sable pas très carrossable.
Nous avons fini par trouver la maison de notre logeuse.
Nous sommes accueilli.e.s à bras ouvert chez cette dame qui vit avec sa fille de 11 ans. Nous avons discuté un moment, mangé et nous sommes allé.e.s nous coucher. La maison est rudimentaire, il y a un chien.
Nous décidons d'aller à San Javier le lendemain voir l'une des premières missions jésuites. Le lendemain nous nous rendons à Santa Cruz pour y aller mais nous nous rendons compte que Le voyage est long ( 4 heures ) et qu'il y a un blocage routier pour protester contre une mesure gouvernementale sur la réglementation du carburant apparemment.
Nous avons changé nos plans a la dernière minute et décidons d'aller au musée de l'indépendance de Santa Cruz puis au Jardin Zoologique.
Nous sommes arrivé.e.s au musée qui comporte 2 salles, quelques portraits des grands noms de l'indépendance et du sable des champs de batailles importants. Nous sommes entré.e.s dans la cathédrale, plus calme un lundi.
Nous avons, ensuite, pris la direction du zoo. Arrivé.e.s devant, nous avons trouvé porte close. Le zoo est fermé le lundi mais c'était indiqué ni dans le guide ni sur internet. Nous sommes resté.e.s un moment devant a erré puis nous avons décidé de nous rendre au musée Guaraní qui relate l'histoire du peuple indigène. Nous avons également trouvé porte close mais il semblerait que la fermeture soit définitive. Là encore, nous ne pouvions pas le savoir, ce n'était pas mentionné. Nous sommes alors rentrés chez notre logueuse dépité.e.s et décidé.e.s à écourter notre séjour dans cette ville avec trop peu d'intérêts et très chère.
Nous espérons regagner Samaipata rapidement pour y retrouver notre volontariat auprès des animaux. 🐾🌿🏞


Samaipata

Mardi 28, au matin, nous avons faits nos sacs, nos adieux et pris la route pour rejoindre le centre-ville de Santa Cruz afin d'y prendre le truffi pour Samaipata.

Il nous a fallu attendre 2 heures que le truffi se remplisse et nous sommes partis à 10 personnes. Nous étions très serré.e.s à l'avant du véhicule.

Nous sommes arrivé.e.s aux alentours de 16h sur la place de la très jolie ville de Samaipata. Notre volontariat étant à 2km au Sud de cette place, nous avons décidé de continuer à pieds. Cela ne pouvait pas nous faire de mal après être resté.e.s 3 heures mal assis.e.s dans le truffi.

La casa verde

Sur le chemin, l'ombre se faisait rare et la chaleur était intense. Après 20 minutes de marche, un motard nous apostrophe «¿Francés?». Étonné.e.s, nous confirmons que nous sommes les nouveaux volontaires et il nous indique le chemin de la casa verde, là où nous sommes attendu.e.s par Béatrice.

10 minutes plus tard nous arrivons à cette fameuse casa verde. Sur le premier portail, un écrito averti sur la folie du lama Memo. Nous arrivons au second portail et une meute de chiens se rue vers nous.

Nous sommes entré.e.s non sans difficultés aidé.e.s par Carlos. Nous nous sommes approché.e.s et avons découvert la maison et la Béa. Nous nous sommes assis.e.s à table et avons discuté. Béa est une bonne femme de 71 ans, en Bolivie depuis plus de 15 ans, elle a suivi sa fille, Manue, depuis la Suisse et la région de Sierre. Sa fille gère le Zoo à 200m de la Casa Verde qui abrite de nombreux.ses volontaires également.

On découvre les autres volontaires, il y a Juliette, une grenobloise et Jonathan, un argentin. Nous avons pris connaissance des tâches à effectuer essentiellement le matin et nous nous sommes familiarisé avec les 16 chiens (petites tailles : Timy Negrito, Athos, Zoï, Ylios, Yoyo, Frippon, Gizmo et les grandes tailles : Tania, Scuby-doo, Clémentine, Milka, Ashley, Ben, Bilbo, Louloute et Choupinette), les deux perroquets, Thomy et Polly, le singe capucin Mimi et les différents chats.


Une fois installé.e.s, nous avons discuté de choses et d'autres puis nous nous sommes lancé.e.s dans une partie de Yatzy, un jeu de dés.

Le lendemain, le vif du sujet a commencé, nous nous sommes réveillé.e.s vers 8h et avons nourri les animaux avec des croquettes pour les chiens et des bananes, des pommes, des courgettes, des concombres et des cacahuètes pour le singe et les perroquets. Enfin, du lait et du pain pour les chats. 

Ensuite, nous devons préparé le petit-déjeuner de Béa avec son café et ses 5 gousses d'ail le matin qu'elle mélange sur deux tartines de pain de mie complet avec de la mayonnaise et parfois même de la confiture. 

Nous déjeunons ensemble puis Béatrice sort les chiens pour nous laisser la possibilité de nettoyer la maison.

Vers 11h, nous nous retrouvions dehors en entendant que tout sèche. Les matins se ressemblaient tous avec un grand nettoyage et parfois la préparation de la soupe spéciale pour les chiens s'ajoutait aux tâches matinales. 

L'après-midi, c'était le temps-libre même si nous avons donné un coup de main pour laver les chien.ne.s qui sont infesté.e.s de puces comme jamais ça n'a été le cas.

Le soir, nous allions souvent entre volontaires boire un coup à la Bohème, un bar sympa de Samaipata tenu par une européenne et où travaillent des volontaires dont 2 français de Cannes avec qui on a sympathisé.


La Béa !

Souvenir de Béa
Souvenir de Béa

Ah la Béa ! 10 jours passés à la casa verde, 10 jours à en apprendre toujours plus sur la Béa. En travaillant, en s'amusant, on à pu discuter pendant les repas, les temps libres et les longues parties de Yatzy.

Toujours la clope au bec et un Coca Zéro à la main. Coca Zéro parce que le bon Coca, le «vrai Coca» comme elle l'appelle l'a rendu diabétique. 

La Béa a tout connu dans sa vie, la maladie, des enfants intenables et le voyage qui à rythmé sa vie jusqu'ici en Bolivie.

Une chose est sûre c'est que la Béa, elle accueille les bras ouverts, donne de son temps et demande seulement en retour, de l'affection pour les animaux et de l'ail le matin !

Cet accueil workaway, elle le fait depuis 2 ans mais déjà 7 ans que des volontaires se présentent spontanément à sa porte. Mais en plus de ces volontaires, Béa accueille un jeune bolivien de Samaipata : Carlos. Il a aujourd'hui 17 ans et vit depuis 9 ans avec elle. Issu d'une famille pauvre du village, il a toujours ses parents qu'il voit assez régulièrement en période de vacances scolaires. Sinon, tous les jours chez Béa, il est nourri, logé et a ses propres chiens. Il file un coup de main pour les animaux et pour les tâches ménagères quand il en a l'occasion.


Ernesto «Che» Guevara

Lundi 4 Décembre, nous avons décidé de nous rendre à Vallegrande. Nous étions 8, les quatre volontaires de la Casa Verre, deux de la Bohème, une allemande et un espagnol, à aller sur les traces de la mort du Che. 

Ce jour-là, c'était pas le grand beau temps. Il pleuvait à Samaipata. Nous sommes partis en truffi pour 60 Bolos par personnes aller-retour. Le chauffeur nous a amené à Vallegrande à travers la route qui s'élevait. Les conditions étaient dantesques, entre le brouillard, l'humidité, la conduite des boliviens et l'enterrement que l'on a croisé sur la route qui nous a bloqué pendant de longues minutes.

Nous sommes à Vallegrande sains et saufs !

Arrivé.e.s sur la grande place de Vallegrande, nous nous sommes dirigé.e.s vers l'Office du tourisme, nous avons demandé pour un guide afin de visiter les principaux lieux de la ville. Le prochain départ était dans 45 minutes à 14h30.

Nous nous sommes pressé.e.s vers le marché pour manger un morceau. Au marché, pour du poulet fri con papas fritas c'etait 10 Bolos.

Nous sommes retournés vers l'Office du tourisme et avons testé entre temps les baños (chiottes) publics où le papier est payant. Tout est business business ici même les 3 feuilles de PQ !

À l'Office du tourisme, il a fallu patienter un peu que tout le monde ait son ticket. Pour nous faire patienter, une gentille petite fille de 5 ans nous a gentiment distribuer des prospectus mais attention, nous devions bien les garder sinon elle nous le redistribuer ! Le prospectus en question était le calendrier des festivités du 50ème anniversaire de la mort du Che qui s'est déroulé en Octobre !

La visite a commencé par la laverie de l'hôpital de Vallegrande, hôpital toujours en activité (on a même pu voir des tous petits bébés qui venaient de naître), où le Che, une fois mort, à été exposé au Grand public pendant 3 jours. D'abord à la presse locale puis la presse internationale.

Après cette visite, nous avons traversé la ville pour rejoindre là où avaient été enterré.e.s les guérilleros assassiné.e.s un peu plus tôt que Ie Che notamment une femme, Tania, argentine d'origine allemande ayant infiltré le pouvoir dictatorial bolivien.


Une fois, le cimetière des guérilleros découvert, nous nous sommes rendu.e.s vers le mausolée du Che près de l'ancien aéroport militaire de Vallegrande là où a été retrouvé la dépouille du Che 30 ans après qu'on l'ait enterré dans une fosse commune à l'abris des regards, lorsqu'un ancien militaire ayant participé à la guerre contre les troupes révolutionnaires ait donné une indication sur l'emplacement.

Nous avons découvert, un mausolée important avec de nombreuses photographies de la vie du Che. On peut le voir combattre, s'occuper de ses enfants ou encore fêter des victoires auprès de ses fidèles guérilleros et de Fidel Castro ou encore Raúl Castro, actuel président de Cuba.

Puis nous sommes allé.e.s au musée qui relate l'histoire des guérilleros en Bolivie.

Nous avons appelé le taxi qui nous avait attendu dans la ville le temps de notre visite et nous sommes rentré.e.s. Nous sommes rentré.e.s de nuit et nous avons vu un cochon sur le bord de la route de la taille d'une vache au moins !

Parque Nacional Amboro

Mercredi 6 Décembre, nous sommes parti.e.s en excursion dans le parque nacional amboro, une réserve naturelle incroyable.

Nous sommes parti.e.s à pieds pour rejoindre Samaipata et nous nous sommes rendu.e.s dans le parc avec une agence de tourisme qui nous faisait appel à un guide.

Avec ce guide, nous avons donc randonner pendant 5 heures dans la Selva bolivienne, c'est à dire la jungle humide. On y a découvert, la feuille de Coca, accompagné de chlorophylle en barre. Après une offrande à Pachamama (la Terre Mère en Quechua), nous avons pu entrer dans le parc. Le parc nous a époustouflé !

Les fougères géantes (helechos) sont incroyables. Il faisait très chaud et très humide.

Nous avons grimpé un chemin étroit dans ces fougères géantes et au milieu de cours d'eau puis nous sommes arrivé.e.s à un sommet nous offrant une vue incroyable sur le reste du parc qui abrite des centaines d'espèces et des volcans.

Après ces formidables jours à Samaipata, nous avons décidé de poursuivre l'aventure et de nous rendre à Sucre, la capitale de la Bolivie.


Sucre, capitale de la Bolivie

Le 8 Décembre, nous avons pris le bus pour Sucre. 11 heures de bus de nuit pour arriver à 2810m d'altitude. 

La nuit de bus a été mouvementée avec des orages.

Nous sommes arrivé.e.s au petit matin au terminal de bus de Sucre accompagné d'un français rencontré dans le bus.

Une fois dans le centre ville nous nous sommes mis à la recherche d'un hôtel petit budget pour passer quelques jours.

Nous avons trouvé un petit hôtel proche de la place centrale de la Ville. Nous nous sommes reposé.e.s jusqu'au soir où nous devions retrouver le français du bus pour découvrir un peu la ville et manger un morceau.

La place centrale, à quelques jours de Noël était illuminée pour l'occasion avec de nombreuses personnes qui profitaient du temps agréable. 

Des enfants jouaient au foot sur la place ou donnaient à manger au pigeons, très nombreux sur ces fameuses places centrales.

Casa de la libertad

Ce que nous voulions découvrir à Sucre etait la culture, le folklore et l'histoire bolivienne. Durant nos trois jours dans la capitale de l'État plurinational de Bolivie, nous avons visité quatre musées. Le premier, la casa de la libertad, ancienne université jésuite, est le lieu où l'on a signé l'acte de création et de libération de la Bolivie. Le musée retrace l'histoire et mets en valeur les grands noms de la libération du 25 Mai 1825, date à laquelle la ville devient «Sucre» en l'honneur du maréchal du même nom et compagnon d'armes de Simon Bolivar, Antonio José de Sucre. Aujourd'hui, chuquisaca, l'ancien nom de la ville, est celui du Département.

D'autres grands noms de la libération sont mis en valeur comme celui de Simón Bolívar, libérateur («libertador») de l'Amérique latine et premier président de la Bolivie, à qui le pays rend hommage par son nom.

Ce dernier a d'ailleurs refusé que le pays porte son nom mettant en avant la famille Padilla qui meritait, selon lui, un tel hommage. Juana Azurduy de Padilla, notamment, a lutté sans relâche pour l'indépendance perdant 5 enfants et son mari. L'aéroport de Sucre porte aujourd'hui son nom en sa mémoire.

Bolívar a, d'ailleurs, versé une pension jusqu'à sa mort à cette héroïne de la libération.

Ainsi, s'est construit dans cette bâtisse du centre ville un État qui demeure depuis et qui a, après coup perdu son accès à l'Océan Pacifique. 

Le musée, abrite, les tableaux de tous les présidents depuis Simón Bolívar jusqu'à Evo Morales, président actuel en passant par un président qui n'a duré que quelques jours ayant été assassiné au couvent de la Recoleta, sur les hauteurs de la ville.

La guide nous apprend d'ailleurs qu'Evo Morales est de moins en moins apprécié en Bolivie à cause de son désir de se maintenir au pouvoir. Il a changé plusieurs fois la constitution afin de pouvoir se représenter et ce malgré un référendum s'opposant à sa réélection. Il briguera un quatrième mandat en 2019.

La casa de la libertad nous a, donc, ouvert les portes d'une histoire politique mouvementée depuis l'indépendance. Le pays n'est pas encore très développé et on y sent une culture locale forte.

Recoleta

L'envie d'en savoir plus sur la culture bolivienne nous a poussé à monter au mirador de la Recoleta. La montée à été dure et Rémi a craché ses poumons, utilisant pour la première fois son inhalateur au sommet. Mais la vue en valait la peine. Nous sommes arrivé.e.s sur une place au pied du couvent de la Recoleta et l'on pouvait observer, de là, la vue superbe et dégagée sur les toits de la ville !


Une fois le souffle retrouvé, coupé à la fois par l'effort et la vue, nous nous sommes dirigé.e.s vers le monastère de la Recoleta.

Nous avons visité le monastère fondé au XVIIème, et découvert le mode de vie franciscain ainsi que des peintures religieuses dites de «l'école de Cusco». Une fois passé les petits cloîtres, nous découvrons au fond du couvent, un «cèdre» millénaire (1400 ans). 8 personnes sont nécessaires pour entourer le tronc de l'arbre. Par la suite, nous montons à l'étage de l'église et sur le chemin nous rencontrons le mémorial du fameux président assassiné après 4 ou 5 jours d'exercice (date indéterminée puisqu'il a été assassiné aux alentours de minuit).

Culture et folklore

Nous sentons, ici, à travers ce monastère la culture bolivienne où le politique, le sacré et le spirituel sont intimement liés. Cela se retrouve aussi dans le folklore bolivien haut en couleur que nous avons pu observer au musée folklorique.

Ce musée, avec des patios très colorés offre une vision de la religion catholique en Bolivie avec des crucifix et des reliques très colorés. Ces couleurs, on les retrouve sur les vêtements traditionnels hérités des espagnols.

Les couleurs sont vives !

On retrouve également, la condition féminine en Bolivie dans ce musée et les dernières salles sont consacrées à la modernisation de la Bolivie, par son économie notamment et l'évolution des transports, de la monnaie et de l'architecture.

Il y a des millions d'années

Après avoir aperçu l'histoire bolivienne et celle de sa capitale, nous avons vu l'arbre millénaire qui orne le plus beau monastère de la ville. Il nous restait plus qu'à explorer le passé préhistorique de la ville. Le chuquisaca, département de Sucre, est l'un des endroits où l'on trouve le plus d'empreintes de dinosaures au monde. La région de Sucre étant un ancien lac, de nombreuses empreintes sont restées et sont désormais visibles sur un plan incliné. Non pas que les dinosaures marchaient à la verticale mais les plaques terrestres ont bougé depuis des millions d'années.

On retrouve, donc, un musée à la sortie de la ville, près de la cimenterie nationale qui possède le site et cogestionne le musée. L'entreprise dénature, d'ailleurs un peu le paysage.

Dans ce musée, nous découvrons alors la formation de ces empreintes datant du crétacé il y a 65 millions d'années.

Un film nous explique bien l'histoire des dinosaures puis nous pouvons nous approcher du mirador permettant de voir les milliers d'empreintes que l'on ne peut pas approcher à moins de 200m malheureusement.

Le seul moyen d'en voir de plus près est de se rendre dans le parc national torotoro mais nous nous contenterons de ces empreintes là, faute de temps.

Ainsi, avec Sucre, nous avons balayé une histoire très large des dinosaures à la république actuelle.

Il nous reste plus qu'à découvrir la ville.



Ainsi, dans cette capitale, nous retrouvons, la place centrale et les rues perpendiculaires de la Bolivie. L'architecture est d'une blancheur éclatante. Il y a de nombreux musées et les poubelles sont toujours rares. Noël approche et les décorations sont de sorties. Elles illuminent la nuit, les bâtiments et places principales comme la place centrale ou encore la.place Simón Bolívar où nous avons découvert des particularités parisiennes... Décidément, Paris est partout mais malgré tout les touches boliviennes se font sentir. On retrouve la religion, le folklore et les couleurs de nos musées.

Après une telle visite, il a fallu nous restaurer et nous avons cherché à manger de la nourriture spécifique locale pour rester dans le thème du folklore et de la culture andine. Pour cela, rien de mieux que de se rendre dans un restaurant qui propose un hamburger de lama. 

Le lama est excellent, à un goût particulier qu'aucune viande européenne ne peut approcher mais c'est un viande qui a un goût très prononcé.

Ainsi, s'achève notre séjour à Sucre. Nous nous dirigeons vers Potosí, la cité minière et la ville la plus haute du monde, qui culmine à 4000m d'altitude.

Potosí

Potosí est une ville particulière et très populaire, elle fût une ville primordiale au Moyen-Âge avec ses mines mais le déclin a commencé. Néanmoins, c'est toujours la principale activité de la ville surplombée par la montagne La Plata («l'argent»). Il est possible de visiter les mines et des musées à propos de l'activité minière. Potosí est une ville de transition pour nous mais nous y découvrons, la haute altitude, le froid, le vent et la culture populaire des mineurs. Nous avons entendu parler de la casa de la moneda, musée important sur l'argent, les mines et les monnaies et nous décidons de nous y rendre.

Ce musée est cher et la visite n'a pas été des plus agréables à notre plus grand regret mais nous retenons quand même l'importance de l'argent, les procédés de production et les conditions des mineurs. Toutefois, il y a un manque. Ce manque peut-être comblé par la visite d'une mine accompagné d'un ancien mineur mais nous ne l'avons pas faite.

Outre le danger, d'entrer dans une mine en activité dans un pays peu développé, il ne nous a pas semblé juste de visiter une mine alors que les gens y travaillent et que leur espérance de vie à l'intérieur est de 10 ans environ. Certes, la visite respecte la culture du mineur, qui est protégé par des figures divines. Certes, la visite n'est pas simplement une visite de zoo mais les visiteurs apportent du matériel utile aux mineurs comme des bâtons de dynamite (en vente libre) ou des feuilles de Coca. Toutefois, voir des mineurs, dont la plupart seront morts dans 10 ans, des jeunes, des vieux, cassant les cailloux dans des couloirs sombres où les coups de grisou existent encore, cela ne nous a pas tenté. Nous espérons que les conditions de vie de ces mineurs évoluent vers plus de sécurité dans ces lieux où la silice encrasse les poumons.


Néanmoins, bien que Potosí soit une ville de transition pour nous, nous y avons rencontrer 4 copains français avec qui nous avons parcouru un morceau de chemin vers Uyuni.


Uyuni

Sur la route

Le départ pour Uyuni s'est fait dans la joie, tous les six, prêts à découvrir le plus grand Salar du monde, avec des paysages incroyables. Toutefois, avant de profiter de ces paysages idylliques, il a fallu supporter le trajet en bus.
Arrivé.e.s au terminal de Potosí, nous nous apercevons qu'il n'y a plus de places dans la majorité des bus pour Uyuni, nous prenons donc le premier qui part avec encore 6 places...
En attendant, nous allons trouver à manger. Des empanadas, encore pour ne pas changer. Le temps passe, il est alors l'heure de prendre le bus, tout le monde s'installe, le bus démarre, on commence à somnoler, tout en étant souvent interrompu.e.s par un petit enfant bolivien. Au bout d'une heure, le bus s'arrête. On ne comprend pas bien, on ne sait pas quoi faire, mais voyant les autres passagers descendre, on décide de les suivre.
Rémi et Félix suivent le chauffeur et son acolyte ils ouvrent le capot, ouvrent le réservoir, regardent à l'intérieur, puis se dévisagent l'un l'autre... ILS N'AVAIENT PAS FAIT LE PLEIN. 
Un autre bus s'arrête, il veut bien nous aider. Problème : personne n'a de quoi transvaser l'essence... alors l'un des deux acolytes arrête une moto pour aller au village le plus proche trouver un «transvaseur». Au bout de 30 minutes d'arrêt, nous redémarrons enfin.
Nous continuons notre pérégrination, entre somnolence et petit bolivien plein d'énergie.
Après 1h, un bruit étrange retenti. Le bus s'arrête de nouveau. On descend, encore une fois. Cette fois-ci le problème semble plus grave et les acolytes se dirigent sous le bus. Verdict : panne de radiateur.
Ce coup-ci, le chauffeur nous annonce qu'un bus en provenance d'Uyuni va venir nous récupérer. Les passager.e.s du bus sont dépité.e.s et beaucoup d'entre eux décident de changer de bus ou de trouver un autre moyen de locomotion. Tout le monde vide les soutes de leurs affaires et voilà que 30 personnes se mettent à faire du stop. Certain.e.s arrêtent des bus et montent à bord. D'autres, partent en stop. Nous restons, après avoir longuement hésité. Finalement, le chauffeur, qui s'est rendu sous le bus, tente de réparer la panne avec une chambre à air. Il y parvient et nous repartons après près d'une heure d'attente.
Nous remontons, le bus repart à toute allure.

Uyuni et environs

Nous arrivons finalement à Uyuni et il nous faut trouver une agence pour le tour et un hébergement pour la nuit. On trouve rapidement une agence conseillée par plusieurs forums puis une autre agence nous indique une petite auberge. Nous nous y arrêtons pour la nuit et devons repartir le lendemain à 9h pour débuter le tour de 3 jours.
Nous allons mangé tous ensemble dans l'un des nombreux restaurant bar à touriste de la place principale de la pas très belle ville d'Uyuni. Ici, comme dans à peu près tous les restaurants de Bolivie le service n'est pas excellent, ils s'emmêlent les pinceaux, hésitent, ne savent pas grand choses de leur propre carte, mais ça ne nous empêche pas de passer une bonne petite soirée et d'apprendre à mieux connaître Aurélie, Bruno, Félix et Xavier.
Nous partons nous coucher pas trop tard. Le lendemain, levé 7h30, on doit trier nos sacs pour n'en prendre qu'un. Ensuite, petit-déjeuner et aller acheter un peu de feuilles de coca pour tenir avec l'altitude qui va être de plus en plus élevée au fur et à mesure de notre périple. Et le plus important acheter une petite bouteille de Kolberg à partager. 
A 9h30 tout est ok nous pouvons partir.

À partir de là c'était juste exceptionnel.
Nous avons commencé par un cimetière de train. Le cimetière d'un train reliant le Chili et la Bolivie. De vielles locomotives et de vieux wagons déposés là, au milieu d'un désert. 

Le Salar de Uyuni

Puis nous avons rejoindre le Salar d'Uyuni. Le plus grand Salar du monde avec 10 582 km².
Nous avons fait un premier arrêt dans le salar puis avons continué vers un hôtel de sel. Au niveau de cet hôtel fabriqué essentiellement en sel, nous avons mangé. De là, nous voyons une grande stèle commémorant le passage du Dakar. Le Paris Dakar qui ne partait plus de Paris, n'arrive plus à Dakar et  a été expatrié en Amérique du Sud où il a pu passer par le Salar. Par contre, il n'y passe plus car le sel à mis à rude épreuve les mécanismes des véhicules.
Une fois mangé, nous poursuivons notre route vers un endroit reculé dans le salar, sans pollution à l'horizon. Nous jouons avec la perspective, Eva devient plus grande que moi, nous sommes poursuivi.e.s par des dinosaures aussi. Bref, nous nous accordons avec ce que nous donne la nature, on respire, on joue avec nos sens et on profite de l'étendue : du sel à perte de vue, nous, notre guide et la voiture.
Après de longues minutes, il est temps d'aller de l'avant et notre prochaine étape est une île. Oui, une île sur la terre ferme, enfin, sur du sel ferme... Cette île nous offre un point de vue impressionnant sur le Salar mais elle possède également des cactus géants d'une dizaine de mètres. Nous baladons jusqu'au sommet, prenons des photos, buvons un coup et repartons vers l'endroit où nous pourrons admirer le coucher du soleil.
Nous nous arrêtons dans un lieu perdu pour observer le coucher du soleil. Eva monte sur le toit de la voiture, Rémi et Xavier fabriquent des boules de pétanque en sel et jouent. Le temps passe, nous attendons le coucher du soleil. On ouvre la bouteille de vin pour savourer le moment. Le vent se lève, la température baisse en même temps que le soleil et la luminosité. Chacun retire ses lunettes de soleil indispensables jusqu'alors et nous contemplons la descente du soleil.
Une fois le soleil couché, nous partons vers notre hôtel de sel et nous quittons le Salar d'Uyuni.
L'hôtel tout en sel nous accueille mais la douche est payante, pas évident, tout le monde fait la queue.

Lagunes

Après avoir dormi dans cet hôtel de sel, nous déjeunons puis poursuivons l'aventure avec un paysage désertique. Nous suivons les rails que nous avions quittés au niveau du cimetière de trains et nous nous dirigeons vers la frontière chilienne où l'on peut apercevoir les volcans qui dominent l'horizon. Nous montons tranquillement en altitude. Puis au milieu de ce désert, nous tombons nez à nez avec une lagune au pied d'un volcan. Des flamands roses vivent ici. Ils vont et viennent. Ils sont moins roses qu'en Camargue mais sont toujours aussi impressionnants en vol. La verdure au bord de la lagune est originale et contraste avec l'aridité environnante. Nous poursuivons dans le désert et rencontrons un peu plus loin, une autre lagune, un peu plus grande. Nous nous arrêtons manger et pendant ce temps nous pouvons apercevoir des tornades qui se forment avec le vent. Des oiseaux se pointent voir ce que nous mangeons. Nous leur envoyons quelques crudités qui accompagnaient nos pâtes et notre poulet. Ces espèces de mouettes attrapent au vol la nourriture et nous profitons du spectacle. Très vite, de nombreuses mouettes arrivent. Nous devons poursuivre notre chemin.

Nous entrons dans un canyon étroit où nous rencontrons des animaux étranges, mélange de lapin et d'écureuil. Nous leur offrons des pommes puis nous continuons.
Nous ne rencontrons toujours pas de végétation au fil de notre périple. Nous montons encore en altitude et arrivons au niveau d'un amas de pierres. A cet endroit, la principale attraction est ce que les locaux appellent l'«arbol de piedra» (arbre de pierre).

Nous poursuivons dans ce paysage désertique ou notre altitude atteindra 4950m. Il se fait, alors, tard et nous allons vers notre hôtel situé dans le parc national Eduardo Avaroa. Nous arrivons à notre hôtel. Le temps se gâte et il se met à pleuvoir rapidement.
Nous décidons tout de même de partir observer la lagune depuis un point de vu. Sur le chemin nous rencontrons un groupe d'alpacas. Nous montons au mirador et nous pouvons admirer la lagune d'une beauté incroyable. Cette lagune s'appelle laguna colorada et c'est vrai qu'on y retrouve de nombreuses couleurs comme le jaune, le vert et le rouge notamment. La vue est magnifique !
Il se met de nouveau à pleuvoir après une courte accalmie. Nous rentrons à l'hôtel où fatigués nous jouons aux cartes avant le repas.
Le repas arrive, nous mangeons et partons nous coucher tôt car le réveil se fera à 4h.
Dans le dortoir avant de dormir, Félix nous raconte des histoires d'Incas tirées d'un livre qu'il lit. Nous, nous racontons l'histoire étrange de deux rois, Henri III de Valois qui a fuit la Pologne après en avoir été couronné roi et l'histoire de Louis XVIII qui a fini en morceaux après une vilaine maladie...
Nous finissons par dormir. Le lendemain le réveil est difficile à 4h, il ne fait pas chaud. Nous déjeunons et partons dans la nuit. La luminosité augmente et nous permet d'apercevoir une fumée qui s'échappe de la montagne. Nous nous approchons et découvrons le cratère d'un volcan qui relâche de la fumée. Le bruit est assourdissant et la puissance dégagée incroyable. Nous allons voir d'autres geysers puis nous nous dirigeons vers le centre du cratère de ce volcan en semi sommeil. De là, une forte odeur de souffre, des geysers et des cratères avec du souffre liquide en ébullition. La terre mélangée au souffre colle aux chaussures, nous portons rapidement 1 kilo de terre à chaque pieds. Nous avançons vers le point central du cratère où la fumée est la plus dense. Nous traversons un petit passage et nous pouvons observer la beauté des premiers rayons de soleil dans le cratère de ce volcan.
Emilio, notre chauffeur vient nous chercher. Nous poursuivons la route et nous arrivons vers 6h30 aux sources d'eau chaude. Il fait très froid et personne ne veut y aller mais nous y allons finalement pour ne rien regretter. Nous entrons dans le bain à 35°C, c'est brûlant. Nous restons 1h dans cette eau chaude et nous en profitons pour nous réchauffer. Eva a de la buée sur les lunettes, elle est entrée dans l'eau avec !
Au bout d'une heure, le chauffeur vient nous chercher. On reprend les chemins désertiques vers un endroit qu'ils appellent le mirador Salvador Dali car on aperçoit sur le flanc de la dune des formations rocheuses similaires à une peinture de Dali. Nous poursuivons, ensuite, vers de nouvelles lagunes au bord de la frontière chilienne. Ces lagunes sont appelées laguna Blanca et laguna verde (lagunes blanche et verte). Nous profitons de la vue. Puis, le chauffeur nous appelle et explique que 3 d'entre nous, ceux qui voulaient passer au Chili, vont changer de voiture. Après 3 jours incroyables, nous faisons nos adieux en 5 minutes et un allemand et un brésilien intégrent notre voiture.

Le long retour vers Uyuni

Félix reste avec nous pour repartir vers La Paz où il a son vol dans quelques jours. Nous sommes tristes d'avoir quittés les amis si rapidement. Nous entamons, en plus, le chemin du retour. Il faut rentrer à Uyuni dans la journée. C'est un long trajet où l'on découvre encore 2 lieux mais c'est bien fade après avoir vu les choses les plus incroyables avant.
Le retour est la seule déception de ce périple incroyable où nous avons changé de paysage toutes les demi heure et où nous avons pu observer la faune et la flore typique du Salar et du désert bolivien.
Nous arrivons à Uyuni, ville assez moche. Nous achetons avec Félix un billet pour La Paz et nous allons manger en attendant le départ du bus.

La Paz

Mauvaise première impression

Le bus de nuit a été confortable. Nous arrivons au petit matin à La Paz et Félix se rend compte qu'il s'est fait voler son appareil photo durant la nuit. Toutes ses photos du voyage !
On est tous déçus, il est 5h du matin, on file en ville pour trouver un hôtel. Nous entrons dans un premier hôtel, demandons le prix des chambres simples, doubles et triples. La dame nous explique qu'il lui reste que des triples. Le prix nous convient, nous acceptons puis à ce moment-là, la dame nous explique qu'il y a un meilleur hôtel à côté. Elle ne voulait décidément pas nous faire entrer, nous décidons de nous en aller, tant pis pour elle !
Nous cherchons un moment dans la rue mais tout est cher. Nous nous rapprochons du centre mais tout est fermé. Nous attendons sur la place centrale, dans le froid, toujours dépité.e.s après le vol de l'appareil.

La capitale économique

Finalement nous allons dans un hôtel. Félix va au commissariat et nous nous reposons. Vers 10h, nous allons faire un tour en ville. Il reste 3 jours à Félix avant de repartir en France. Il veut faire des cadeaux, nous l'accompagnons. Notre hôtel est au beau milieu des rues marchandes de La Paz, la capitale économique du pays. On retrouve des rues marchandes spécifiques avec une partie consacrée à la quincaillerie, puis le marché alimentaire, puis le marché des souvenirs. Nous faisons nos recherches. Durant 2 jours nous avons parcouru en long en large et en travers les marchés pour dénicher les meilleurs produits au meilleur prix. Nous avons visité au passage le «mercado de las brujas» (marché des sorcières) ou l'on rencontre des grigris et des bébés lamas pendus au plafond. 

En visitant un peu la ville,  Nous voulions aussi voir un combat de chuletas (catch de femmes en costume traditionnels) mais nous n'en avons pas vu non plus car les combats se situent à El Alto. Le jour d'avant nous étions allés à El Alto via le téléphérique pour avoir une belle vue sur la ville. Quand nous arrivons à El Alto, nous cherchons à manger sans succès. Félix et Rémi décident alors de descendre par des escaliers jusqu'à la station de téléphérique un peu plus bas. Il n'y a que 500m. Mais les escaliers s'arrêtent à un moment. Nous empruntons un chemin de terre dans la colline. Devant nous, 3 jeunes locaux qui marchaient nous remarque et s'arrête 100m devant nous. L'un à l'entrée du virage, l'autre dans le virage et le troisième coupe le virage en désescaladant un muret. Félix sent le piège, on avance, une fois au niveau du premier gars, il nous envoie un «holà». Nous passons tous, puis il siffle vers le second qui se trouve dans le virage. Félix décide de couper le virage et de descendre droit dans la pente sur un terrain escarpé. Rémi se retourne et voit le premier gars regarder ce que l'on fait. Nous nous dépêchons mais c'est pas évident. Nous regardons les habitations et marchons vite jusqu'à la station téléphérique. Eva s'est fait mal aux mollets en descendant. Puis avons eu tous les trois peur mais nous ne savons pas si nous aurions été agressé.e.s ou non ! On mange dans La Paz à partir du moment où ça à l'air sûr. Nous retournons à l'hôtel. Le soir, nous voulons voir une peña, lieu culturel traditionnel où l'on mange devant des concerts. On se rend dans la soi-disant meilleure Peña de la ville face à notre hôtel mais surprise, il n'y a pas de concert ce soir là...
Finalement, Félix fait ses achats, nous achetons quelques trucs aussi. Félix nous propose d'emmener en France nos affaires et de les envoyer. Très sympa, nous acceptons et envoyons quelques affaires.

Félix retourne en France et nous changeons d'hôtel pour retrouver Paulina, l'allemande que nous avions rencontrée à Samaipata qui est à La Paz avec une amie. Nous passons quelques jours avec elles, nous visitons les rues et les parcs de la ville ensemble. 

Par la suite, nous la suivons elle et ses amies pour aller passer Noël à Copacabana dans un hôtel luxueux qu'elles avaient réservé.

Copacabana

Le 24, l'ambiance n'est pas top. La ville est envahie de touristes aussi bien étrangers que boliviens qui viennent célébrer la vierge noire réputée de Copacabana. Noël est surtout une fête religieuse en Bolivie et les gens fêtent cela à l'église et en famille.

Isla del Sol / Isla de la Luna

Le lendemain, nous allons visiter les îles réputées «berceau des incas» : isla del Sol et isla de la Luna, sur le lac Titicaca. C'est sympa mais trop encadré et une partie de l'île du soleil est fermée aux touristes à cause d'un conflit entre les parties Nord et Sud de l'île. Les paysages sont magnifiques !
De retour du voyage la journée, on a pris de gros coups de soleil. Le lendemain, on part vers Puno et le Pérou en bus pour visiter les îles Uros accompagné.e.s des deux allemandes.

Bolivie FIN